Comme vous le savez, j'aime toujours commencer mes articles en expliquant le "pourquoi" je fais cet article. Il est important pour moi de pouvoir vous expliquer d'où m'est venue l'idée, surtout pour vous montrer que c'est vous qui m'inspirer 😉

Lors d'une intervention à la Faculté de psychologie d'Aix en provence, une étudiante me demandait : "Comment tu fais pour conclure tes réunions et savoir à quoi la formation leur a servi ?". Une semaine après, c'est une collègue qui me questionnait sur mes pratiques de débriefing dans la volonté de peut-être faire évoluer les siennes. Il ne m'en fallait pas plus pour avoir l'envie de vous partager ce que je leur ai partagé. Comme à chaque fois cet article n'a pas vocation à vous faire une définition ou une leçon sur le débriefing mais juste vous faire un retour sur ma pratique 🙂

 

 

 

 

1- Commençons par le début : un débrie-quoi ?

 

 Pendant de nombreuses années, je n’ai jamais fait un débriefing. Je faisais une clôture, une conclusion, je demandais si ça s’était bien passé. Mais cela ne constitue pas un débriefing. C’est en travaillant avec Nathalie, une collègue coach, que j’ai commencé à pratiquer ce bel exercice.

Le débriefing, si je devais le définir c'est un temps pour faire un bilan. Cela peut être le bilan d'une réunion, d'un atelier, d'une journée, d'une formation, d'un accompagnement. Bref, tout peut se débriefer. Il peut se faire seul comme à plusieurs et il doit être structuré pour être efficace.

 

 

2-  Le debriefing pour quoi ?

On pourrait se poser la question de pourquoi faire un débriefing. Comme je vous l’ai dit, je n’en ai pas fait pendant des années et ce n’est pas pour cela que mes groupes ne fonctionnait pas. Par contre, j’avais du mal à cerner les apprentissages que faisaient les participants de mes groupes. je ne questionnais que très peu leurs émotions et de ce fait je ne pouvais gérer la frustration si elle était présente. Pour finir, je ne prenais pas le temps de faire évoluer mon process en les questionnant.

 

 Débriefing se fait à chaud, c’est-à-dire dans la foulée de l’exercice ou de l’atelier. Pour ma part, je trouve que questionner à chaud peut révéler une certaine honnêteté et spontanéité que ne permet pas une évaluation à froid par un questionnaire ou autre.

Bref vous l’aurez compris pour moi le débriefing c’est pas magique, mais presque 🙂 

 

 

3- Existe t-il plusieurs types de debriefings ?

Vu que l'on parle de bilan, il est possible de faire le bilan sur plusieurs choses. La notion de "structurée" utilisée au début fait écho aux types de bilans que vous voulez conduire. Vous pouvez n'en choisir qu'un, personnellement, je les utilise souvent tous ! 😉

  •  Les ressentis : Savoir comment vos participants, vos collaborateurs se sentent avant de repartir. Aller chercher l'émotion pour qu'elle puisse s'exprimer. En quoi cela est utile ? C'est ce que l'on appelle l'intelligence émotionnelle. Il est important de pouvoir l'entendre, d'avoir un espace pour l'exprimer afin de pouvoir en apprendre. Pourquoi je me sens frustré(e)? Pourquoi je suis énervé(e) ? Pourquoi je suis optimiste ? Pourquoi je me sens en joie ? Cela est également intéressant de prendre conscience que pour un moment commun nous n'avons pas le même ressenti. Créez cette espace pour que chacun puisse prendre conscience de cela peut être de nature à renforcer l'écoute et la cohésion du groupe.

 

  • Les apprentissages : Avec quoi je repars ? Qu'est-ce que j'ai appris aujourd'hui ? Ce type de débriefing peut permettre aux participants et à l'animateur de prendre le temps pour voir ce qu'il retire de cet atelier/réunion/animation. Ce temps là est précieux, car souvent oublié. Prenez-vous le temps après une expérience quelle qu'elle soit de savoir ce que vous appris aujourd'hui ?

 

 

 

  • Les réussites : Et si on pratiquait un peu de gratitude ?  Comme les apprentissages, prenez-vous le temps de poser ce qui a été réussi lors de cette réunion ?
  • Les besoins : Au lieu d'évoquer les points d'améliorations que l'atelier ou la réunion pourrait avoir et il y en aura toujours, il est intéressant d'orienter ce type de débriefing vers le besoin. Cela renvoie à de l'individuel et implique davantage les participants. De quoi auriez vous eu besoin pour vous sentir mieux dans cet atelier ? Quels besoins n'ont pas été satisfait aujourd'hui pour vous ?

 

  • L'apport théorique et projection : Lors d'un débriefing vous pouvez conclure de deux façons, vous pouvez mettre en lumière ce que vous souhaitiez faire expérimenter dans le débriefing à vos participants. Vous pouvez également faire des apports théoriques sur des notions en vous basant sur ce qu'ils vous ont apporté comme éléments lors de du débrief. Pour finir, vous pouvez également les amener à se projeter dans l'avenir : "quel prochain petit pas ?" "Comment appliquer cela demain à la réunion du lundi ?". Il est important que l'animateur clôture le temps débrief. Le plus important est de valoriser chaque propos. Même ceux auxquels vous ne vous attendez pas,  ou ceux qui vous paraissent superficiel : les mots exprimés sont les bons. Il n'y a pas d'attente dans un débriefing.

 

Prêts pour faire des débriefings ? Votre mission si vous l'acceptez 😉

  •  Appliquez-vous ces formes de questionnement à la sortie d'une réunion ou d'un atelier
  • Initier un débriefing si vous avez l'occasion d'animer des ateliers ou réunion.

N'hésitez pas à me faire part de vos retours ! 😀 

 

1 réflexion sur “Comment faire un débriefing ? Découvrez mes astuces !”

  1. J’aime bien votre article. Cela se rapproche de l’évaluation de séance faite par un formateur. J’aime bien dans l’article le fait d’impliquer les participants en les incitant à exprimer leurs besoins parce que je pense que ça peut donner des informations très concrètes. On retrouve cela dans l’accompagnement que fait le formateur avec les stagiaires.

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